Avoir une lumière intérieure… Lève-toi, sois éclairée, car ta lumière arrive, Et la gloire de l’Eternel se lève sur toi. Esaïe 60:1
Lundi 27 mars 2014 à Vannes, dans le Morbihan (Bretagne), une patrouille de police a interpelé un homme en voiture qui éclairait sa route à la lumière de son smartphone. Il était aux environs de 23h30 lorsque les policiers ont reçu l’appel de plusieurs automobilistes inquiets de voir l’individu faire des zigzags sur la route.
Dépêchées sur place, les forces de 1’ordre ont tenté d’arrêter le conducteur une première fois à hauteur de 1’échangeur de Luscanen, mais ce dernier n’a pas répondu aux injonctions de la patrouille. Il était visiblement trop occupé à éclairer la route avec son téléphone, comme ont pu 1’observer les policiers.
Son véhicule, sans parechoc avant et avec les phares cassés suite à un choc contre un mur, a finalement été intercepté à hauteur de Ploeren, à la sortie de Vannes. Le conducteur, âgé de 33 ans, conduisait avec 2 gr d’alcool par litre de sang. Parti de Rennes dans la soirée i1 souhaitait rejoindre Lorient à 160 km de là.
Bien sûr, je pourrais évoquer ici le danger de la conduite sous l’effet de l’alcool : une évidence. Mais cet évènement est une bonne allégorie concernant l’éclairage que nous utilisons pour avancer dans la vie et dans nos choix. Ce qui surprend dans le comportement de cet homme c’est le fait qu’i1 ait choisi un système d’éclairage externe à sa voiture. Celui de son smartphone. C’est ce qui lui a semblé le plus pertinent pour continuer sa route puisque l’éclairage de son véhicule n’était plus en état de fonctionner.
Combien de personnes s’appuient ainsi sur un éclairage externe pour essayer d’avancer dans leur existence. Convaincus que l’autre, proche, professionnel de la santé ou du social, influenceur des réseaux sociaux, voire le pasteur ou une autorité spirituelle… serait dépositaire d’une lumière jugée légitime pour permettre de s’engager dans l’aventure de la vie. Non pas que ces éclairages ne soient pas pertinents, dans certains cas, mais dans la mesure où ils viennent alimenter ma réflexion sans se substituer à ma liberté d’agir, de choisir, voire de me tromper. Ils ne doivent pas me faire l’économie de mon choix ni de ma responsabilité dans l’engagement et la décision.
Ce serait également ignorer que lors de son départ, Christ nous a fourni un équipement intérieur individuel et permanent dans la personne de l’Esprit Saint dont la mission est de nous conduire dans toute la vérité. Ainsi, vouloir se substituer à la personne, à sa capacité à être éclairée par le Saint-Esprit, cela reviendrait à se proposer comme smartphone pour éclairer sa route.
Il n’est pas étonnant de constater alors les zigzags dans la conduite de la vie, l’incertitude à s’engager et parfois même le refus d’aller de l’avant. A méditer, non ?